Les mauvais résultats des scooters en matière de sécurité routière
S’imposant de plus en plus comme la solution à l’engorgement des grandes agglomérations, les deux-roues constituent aujourd’hui le moyen de locomotion idéal pour une part de plus en plus importante du grand public, leur utilisation ayant, en effet, progressé de quelques 35 % sur les 10 dernières années, marquant notamment l’avènement du scooter, qui représente aujourd’hui près de 25 % de l’ensemble des deux-roues en circulation, celui-ci s’avérant être particulièrement présent au sein des grandes agglomérations, telles que Paris et sa banlieue.
Si un tel développement peut sembler encourageant, dans la mesure où le scooter contribue à la fluidification du trafic des villes les plus embouteillées, ce phénomène s’accompagne aussi d’un accroissement du nombre d’accidents graves impliquant des deux-roues ; en effet, alors que ceux-ci ne représentent que 1,1 % de l’ensemble du trafic, 18 % des personnes tuées sur la route utilisaient ce moyen de transport, faisant de celui-ci l’un des plus dangereux.
Particulièrement visés par les mesures de sécurité, les 15 – 19 ans prennent une part importante dans les accidents impliquant des scooters, représentant, chaque année, 150 morts et 7 500 blessés, alors même que la législation française reste l’une des plus contraignantes en la matière, imposant notamment le port du casque, le passage du Brevet de Sécurité Routière et limitant la puissance des véhicules disponibles.
Face à ce problème dont l’importance ne cesse de croître, les assureurs semblent ainsi désormais vouloir prendre les choses en main, organisant un certain nombre d’actions de prévention auprès des jeunes et multipliant les campagnes, avec l’aide de la Fédération Français des Sociétés d’Assurance et du Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance.